Elfrida Andrée, musicienne suédoise de la fin du XIXe siècle, se révèle un tourbillon d’énergie. Sa lutte de haut vol contre les autorités ecclésiastiques l’autorise à devenir la première femme à tenir professionnellement les orgues dans une église du pays. Également cheffe d’orchestre, elle cause une onde de choc en dirigeant publiquement ses propres oeuvres, une première en Scandinavie. L’Andante quasi recitativo pour orchestre à cordes est l’une de ses pièces les plus jouées. Composé en 1877 – ce qui en fait l’exact contemporain des Variations Rococo de Tchaïkovski, que défendra la violoncelliste de l'OCL Indira Rahmatulla – cet opus méditatif déroule des lignes souples, au ton très libre. Mozart fut, lui aussi, à sa manière, un champion de la liberté. On entendra l’ouverture de son opéra séria Lucio Silla – à l’élan électrisant – ainsi que la délicieuse petite suite Mozartiana, inspirée à Tchaïkovski par le musicien salzbourgeois. Une Dominicale, comme un bol d’air, sous la direction de Tianyi Lu !
